Sécurité à Grenoble : Hervé Gerbi demande un référendum local
Extrait de l’article du Dauphiné Libéré, le 17 Février 2025 :
Celui qui pense beaucoup aux municipales de 2026 à Grenoble a suivi les événements de la semaine passée. L’attaque à la grenade au Village olympique, la visite du ministre Bruno Retailleau, les différentes déclarations du maire Éric Piolle et, aussi, la sélection des premiers projets du budget participatif.
C’est sur ce premier point qu’Hervé Gerbi choisit de s’appuyer pour développer son propos : « Parmi les projets, figure notamment la proposition de transformer l’ancien commissariat de la place Saint-Bruno en espace ludique et associatif. Si l’initiative citoyenne est une richesse démocratique, ce choix pose une véritable question symbolique. Ce quartier, identifié comme un haut lieu du trafic de drogue, représente aujourd’hui un enjeu majeur de reconquête républicaine. La priorité doit être de restaurer l’autorité et la tranquillité publiques. » L’ancien candidat à la législative partielle se demande donc s’il ne serait pas plus judicieux de discuter du redéploiement de l’enveloppe des budgets participatifs « vers un plan technologique de sécurisation de l’espace public ».
Il ajoute : « Bien sûr, nous attendions après le déplacement du ministre de l’Intérieur une augmentation des effectifs policiers pour répondre à cette situation. Mais si une part du problème relève de l’État, la municipalité doit aussi prendre ses responsabilités. La sécurité doit être une priorité municipale, pas un sujet secondaire. Surtout, il semble que jamais une politique municipale locale n’ait été autant l’objet de critiques. Il est donc nécessaire pour le maire de clarifier sa stratégie et de recueillir l’avis des Grenobloises et Grenoblois sur les mesures à mettre en œuvre : le statu quo ou la proposition d’un plan à la hauteur des besoins. »
Et il en vient à sa proposition : « Face à cette situation, il est temps d’organiser un référendum d’initiative locale sur la sécurité. En application des articles L.1112-15 et suivants du Code général des collectivités territoriales, une telle consultation permettrait enfin aux Grenobloises et Grenoblois d’exprimer leur position sur les priorités à engager et au maire de sortir d’une idéologie dont il est prisonnier. Il reste quelques mois pour agir : juridiquement, un référendum d’initiative locale doit être organisé au moins six mois avant les prochaines élections municipales de 2026 pour être valide. J’y prendrai toute ma part. »
